HOMMAGE À FERNANDO E. SOLANAS

LES 21 ET 22 AOÛT 2021

Fernando E. Solanas

Au début de 2001 – j’avais alors presque 50 ans – je me demandais quels films je pourrais encore produire ou réaliser. Je voulais pour la 2e fois arrêter le cinéma. La première fois, c’était entre les 2 tournages de Hyènes en 1990 et 91. Mais heureusement, j’ai rencontré Fernando E. Solanas, qui par son courage et son abnégation, m’a réconcilié avec le cinéma. Je souhaite re-visionner les deux films que nous avons tournés ensemble, La Dignité du Peuple, un peu moins vu que Mémoire d’un saccage, tous les deux restaurés l’année dernière.

Le programme

Samedi 21 août

13 h 30 – Accueil du public

14 h 00 – Mot de bienvenue par Pierre-Alain Meier

14 h 15 – Hommage à Fernando E. Solanas par Norbert Creutz, journaliste

Interview de Solanas par Norbert Creutz, Le Temps, 24.4.04

14 h 30 – Projection de Mémoire d’un Saccage

En décembre 2001, l’Argentine a subi l’un des effondrements économique et social les plus brutaux qu’un pays ait pu connaître en temps de paix. Ce pays riche et sa population ont vécu dans leur chair et de plein fouet l’ensemble des traumatismes dénoncés par les altermondialistes : ultralibéralisme éhonté́, spoliation des biens de l’état, explosion de la dette extérieure, corruption politico-financière massive, qui a abouti à̀ un véritable génocide social.

Discussion à l’issue de la projection animée par Thierry Spicher

18 h 00 – Sergio Ferrari et Pierre-Alain Meier présentent leurs livres au public présent dans le hall du Lido.

18 h 30 – Repas argentin

20 h 00 – Hommage à Fernando E. Solanas de Sergio Ferrari, journaliste au Courrier

Interview de Solanas par Sergio Ferrari, Le Courrier

20 h 15 – Projection de La Dignité du peuple

L’humanisme de Solanas le conduit à̀ insister sur toutes les initiatives individuelles qui se développent: cantines de pauvres, campements improvisés, banques de récupération de médicaments usages, autogestion des usines en faillite. En fin de compte, la plongée de Solanas dans les abîmes de la misère l’amène à formuler un formidable message d’espoir : toute une partie du peuple argentin, celle qu’il filme et celle qu’il aime, est animée par des idéaux de justice, d’entraide et de progrès. C’est cela la dignité́ du peuple. » (Romain Lecler)

Discussion à l’issue de la projection

Dimanche 22 août

21 h – Projection de Tango, l’exil de Gardel à l’Open Air

Des exilés argentins installés à Paris mettent en place un ballet de Tango rendant hommage au danseur Carlos Gardel… Dans la communauté des émigrés argentins à Paris, le tango est une façon de vivre, une nostalgie, un rêve dansé, un symbole de la quête de son identité.

Deux ans après le retour de son pays à la démocratie, Fernando Solanas, fidèle à lui-même, s’affranchit de tout réalisme et aventure son spectateur dans une évocation de l’« absence » qui mêle avec bonheur comédie musicale, satire politique et fantastique nostalgique.

Prix spécial du Jury de la Mostra de Venise, 1985.

Joschka Fischer, ministre allemand des Affaires étrangères, remet un Ours d’or d’honneur à Fernando Solanas